C’est en 1884 que l’administration communale, pour la publicité et la promotion du Carnaval de Binche,
lançait sa première campagne d’affiches. À cette époque, celles-ci étaient vivement complimentées par la presse.
En 1927, les affiches couvraient les murs de nombreuses villes de notre royaume, du nord au sud.
Chaque année, la propagande était consolidée et développée par le Collège échevinal : 250 gares belges
étaient pourvues de petites affiches qui rappelaient, de façon permanente, l’imminence du Carnaval de Binche.
En 1938, les affiches sont aussi présentes dans tous les aéroports d’Europe.
Aujourd’hui encore, le Collège communal conserve cette pratique, la tradition carnavalesque et le
folklore y sont les éléments principaux.
Depuis quelques années, la Ville, en collaboration avec l’office du tourisme planifie chaque année un
concours qui désigne l’affiche du Carnaval de Binche.
Jusqu’à mi-décembre, une exposition de certaines affiches présélectionnées par un jury est organisée
Le visiteur peut alors voter pour ses trois créations préférées.
À l’issue des votes du public, d’un jury d’experts du folklore et du service de communication, le gagnant est désigné.
Hormis le chèque-cadeau, le vainqueur aura l’immense joie de voir son œuvre affichée partout dans
Binche et dans les lieux touristiques.
C’est en 1910 que Louis Buisseret (1888-1956), artiste peintre Binchois renommé, crée « l’Affiche » pour le Carnaval.
Celle-ci est supérieure aux autres.
Cette affiche a été utilisée durant l’entre-deux-guerres et jusque dans les années 1970.
Depuis 2012, en raison de l’attachement des Binchois à cette œuvre, celle-ci est devenue
le modèle de représentation du Carnaval au travers de nombreux dépliants.
Une reproduction de l’affiche sur toile géante est visible sur le pignon d’une maison, au carrefour de
Battignies, prête à accueillir les visiteurs du monde entier.
La peinture originale de 1910 est exposée actuellement au musée du masque.
Non seulement, c’est une œuvre magnifique mais aussi mystérieuse et énigmatique : l’artiste a-t-il représenté ce
personnage magnifié sous les traits du visage d’une femme ou le modèle pour le personnage du Gille est-il réellement une femme ?
La question reste posée.